Rome, Italie – «Shaping Tomorrow» (Façonner / Construire) demain / : La communication Sociale avec les migrants et les réfugiés
2 août 2024 – La dernière session de la première journée de travail de «Shaping Tomorrow», la conférence mondiale sur la communication sociale promue par le secteur de la communication de la congrégation salésienne et la faculté de communication sociale de l’université pontificale salésienne, a accueilli le journaliste Maurizio di Schino qui a présenté le thème : «Communiquer avec les migrants et les réfugiés». L’orateur, qui a lui-même fait l’expérience d’être un migrant alors qu’il était enfant avec sa famille, a exhorté les personnes présentes à ne pas raconter les migrations comme des « urgences, puisqu’elles font partie de notre histoire » et a appelé à un usage responsable des mots, fournissant également quelques textes et références déontologiques pour les communicateurs. Puis, se référant à ses expériences directes sur le terrain, il a également souligné la nécessité de raconter les histoires de migration en faisant preuve d’empathie à l’égard des migrants et des réfugiés, car une telle attitude permet de découvrir des relations et des liens dans la réalité qui, autrement, ne seraient pas visibles.
Italie – «Shaping Tomorrow» : l’Église à l’ère du numérique et l’approche des nouvelles technologies dans la communication ecclésiale (par Fabio Bolzetta)
(ANS – Rome) – Une réflexion attentive et qualifiée entre le passé, le présent et l’avenir de la communication de l’Église sur le web a constitué la dernière séance de travail du week-end pour les quelque 150 participants à la Conférence mondiale sur la communication sociale «Shaping Tomorrow». Le journaliste et président de l’Association des webmasters catholiques (WeCa) d’Italie, Fabio Bolzetta, est revenu sur scène pour la deuxième fois afin d’aborder le thème de l’Église dans le monde numérique et l’approche des nouvelles technologies dans la communication ecclésiale.
Devant un public provenant de plus de 80 pays, issus de tous les continents, M. Bolzetta a passé en revue les documents magistériels de l’Église sur le thème de la présence dans le monde numérique et a analysé en parallèle les actions correspondantes menées par ses représentants – clercs, religieux et laïcs.
Son analyse a montré comment, au moins dans la réalité italienne, la présence d’inspiration religieuse est un aspect non négligeable du web, avec au moins 16.000 sites définis comme «catholiques». Il a toutefois mis en garde contre le fait de ne raisonner qu’en termes quantitatifs pour mesurer l’efficacité d’une présence capable de transmettre des valeurs et en fin de compte – le message de l’Évangile.
Il a signalé l’attitude confiante et ouverte ainsi que l’intérêt réel avec lesquels l’Église affronte et accompagne encore l’évolution du monde numérique : des premières approches en ligne au milieu des années 1990, à l’entrée de plus en plus intense dans les réseaux sociaux, jusqu’à la grande attention actuelle pour le potentiel de l’intelligence artificielle – à laquelle, par exemple, le Saint-Père François a consacré deux messages pontificaux cette année : celui pour la Journée mondiale de la paix et celui pour la Journée mondiale des communications sociales, ce qui témoigne d’une considération tout à fait remarquable.
Au devant de cette réalité, le journaliste a invité à «ne plus se demander si, mais commentfaire avec le monde numérique». Pour dissiper les malentendus, il a précisé que la rencontre numérique que l’Église veut proposer sur le web ne vise en aucun cas à remplacer celle présent, mais vise à «utiliser la nouvelle technologie pour qu’elle soit génératrice de relations».
L’environnement numérique, a ajouté l’orateur, constitue un habitat approprié pour le modèle d’Église proposé par le pape François : synodale, en mouvement et extravertie ; et les espaces numériques, qui peuvent à juste titre être compris comme un continent numérique pour l’évangélisation, sont également des lieux naturellement appropriés pour exercer l’écoute et la rencontre, d’autres traits qui sont aujourd’hui fondamentaux pour un témoignage chrétien authentique.
«La mission numérique n’est pas un domaine distinct de la mission, mais une dimension cruciale du témoignage de l’Église dans la culture contemporaine», a-t-il résumé, citant le Magistère, avant de prendre rendez-vous pour le Jubilé des missionnaires et influenceurs numériques prévu l’année prochaine.
Dans la deuxième partie de son discours, M. Bolzetta a approfondi le thème de la «frontière missionnaire» numérique, à savoir l’intelligence artificielle, avec une vision équilibrée qui ne nie pas les dangers d’une mauvaise utilisation, mais qui ne manque pas de souligner les possibilités infinies d’une utilisation saine.
(par Maurizio di Schino)